dal 22 maggio al 31 luglio 2008

 

Elsa Blin, Laurent Friquet, Zoè Rumeau

Acharnement, abandon, force et détermination, voilà bien les liens qui unissent les œuvres des artistes présentées pour cette exposition.
Chez Zoé Rumeau, ce rapport entêté, charnel, appliqué, consciencieux à tout ce qu’elle touche, à tout ce qui lui passe entre les mains ; elle est absolument perméable au monde – non pas le monde en tant qu’entité vague, non pas le mot qui ne désigne finalement qu’une idée insaisissable, mais la réalité immédiate, minérale et animale, brute, étrangère aussi. Grottes, refuges, œufs, cocons, ce que l’on voudra, pourvu qu’on puisse s’y glisser, s’y engouffrer, s’y cacher.
Chez Elsa Blin, la légèreté des oeuvres, pourrait nous tromper, car on en arrive à l’engloutissement, comme elle le dit : « Un jour, les plumes m’ont ensevelie, ma maison est devenu un nid », mais se sont des squelettes qui s’envolent ici sous nos yeux.
Pour Laurent Friquet, la matière est son corps, mais tout autant trituré, sculpté, manipulé pour qu’il devienne son propre refuge.
Tous ces états dans leur finalité fabriquent une chose unique, de la forme poétique.

Accanimento, abbandono, forza e determinazione, questi sono i legami che uniscono le opere degli artisti presentate in questa mostra.
In ZOÉ RUMEAU, questo rapporto ostinato, carnale, applicato, cosciente di tutto ciò che tocca, di tutto ciò che le passa tra le mani ; lei é assolutamente permeabile al mondo, ma non al mondo come entità vaga, non alla parola che indica alla fine solo un’idea inafferrabile, ma alla realtà immediata, minerale e animale, bruta, a volte estranea. Grotte, rifugi , uova, bozzoli, qualsiasi cosa si voglia, a patto che ci si possa scivolare dentro, infilare, nascondere.
In ELSA BLIN, la leggerezza della opere potrebbe indurci in errore, in quanto si arriva ad esserne sommersi. Come lei stessa dice « un giorno le piume mi hanno sommersa, la mia casa é diventata un nido ».
Ma in realtà sono degli scheletri che prendono il volo qui, sotto i nostri occhi.
Per LAURENT FRIQUET, la materia é il suo proprio corpo, ma talmente triturato, scolpito, manipolato affinché diventi il suo proprio rifugio.
Tutti questi stati, nella loro finalità, costruiscono una cosa unica, una forma poetica.